[Tweet-Photos] Guerre en Ukraine : Les images choquantes du traitement raciste infligé aux Africains

by amadou

Alors que la guerre fait rage entre la Russie et l’Ukraine, l’Union africaine a dénoncé, lundi soir, le racisme anti-africain dans les opérations de rapatriement de ses ressortissants. Ces derniers, pour la plupart des étudiants, racontent leur enfer.

Depuis le début de l’invasion russe, plus de 660 mille ressortissants ont pu quitter l’Ukraine, selon les dernières estimations faites par l’Organisation des Nations Unies (Onu), ce mardi. Mais parmi les plusieurs milliers autres personnes qui tentent de fuir l’Ukraine vers les pays voisins, notamment la Pologne, figurent de nombreux ressortissants africains, pour la plupart des étudiants. Et les accusations de comportements racistes à leur égard se multiplient, vidéos à l’appui. Elles sont partagées sur les réseaux sociaux sous le hashtag #AfricansinUkraine.

Theresia Kabimanya était étudiante congolaise de 25 ans en ingénierie à Odessa, ville portuaire située au bord de la mer Noire. Un voyage éprouvant en bus – faute de pouvoir trouver une place à bord d’un train – l’a menée jusqu’à Lviv, la grande ville de l’Ouest, à 800 kilomètres de là, puis à la frontière avec la Pologne, où elle a finalement pu entrer, dimanche 27 février.
« C’était un cauchemar, franchement, les policiers n’ont pas du tout été sympas avec les étrangers, surtout les Noirs ; ça nous insultait de tous les noms, ça braquait les armes sur nous, ça nous bousculait », rapporte-t-elle au journal  « Le Monde ».

Sur le plateau de la chaîne nationale, le directeur des Sénégalais de l’Extérieur s’est exprimé, mardi, sur la situation des Sénégalais bloqués à la frontière ukrainienne avec la Pologne. Selon Moise Sarr, sur les 65 Sénégalais identifiés, 25 sont déjà à Varsovie (capitale de Pologne) et pris en charge par l’ambassade du Sénégal en Pologne.
Il a également assuré que tous les Sénégalais bloqués dans cette partie de l’Europe exposée aux attaques de la Russie, « se portent bien ».

« Il y a eu des informations regrettables (selon lesquelles) la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains » pour la Pologne, a déclaré le porte-parole de la présidence nigériane Garba Shehu. « Dans une vidéo qui circule largement sur les réseaux sociaux, une mère nigériane avec son jeune bébé a été filmée en train d’être forcée physiquement de céder son siège à une autre personne », a-t-il poursuivi dans un communiqué.
Il fait référence aux vidéos twittées par Damilare Arah, un spécialiste de la mode nigérian, qui se fait l’écho de ces témoignages partagés des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux.
L’UA hausse le ton

Un groupe de Sud-Africains, majoritairement des étudiants, restent coincés à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, et sont victimes de « mauvais traitements », a affirmé le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela.

A travers un communiqué rendu public, hier lundi, l’Union africaine (UA) s’est dit « particulièrement préoccupée par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, Président en exercice de l’UA, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, rappellent que « toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (…) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Appliquer un « traitement différent inacceptable » aux Africains serait « choquant et raciste » et « violerait le droit international », soulignent-ils.

SOURCE : SENEWEB

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