SUICIDE PAR PENDAISON A PIKINE ICOTAF: Mb. Wade incrimine son papa «si je décide de mettre fin à ma vie, c’est que je ne suis pas du tout stable chez moi.

by amadou

Ce fut une fin tragique mais surtout poignante pour l’étudiant de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) répondant au nom de Mb. Wade. Agé de 25 ans, le jeune homme a mis fin à ses jours par pendaison, avant-hier nuit, et incrimine son papa de toutes ses misères dans une lettre posthume postée sur son statut WhatsApp.

Mb. Wade s’est suicidé par pendaison à cause de son… papa. L’étudiant de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a été trouvé mort et pendu à une corde de couleur blanche reliée à un arbre dans l’enceinte de l’école 3 de Pikine Icotaf de la banlieue dakaroise. Il a auparavant posté un message aux allures d’une lettre posthume sur son statut WhatsApp dans lequel il justifie son geste par le comportement de son père qu’il accuse d’être à l’origine de son acte désespéré et de toutes les misères dont il souffrait.

Le gardien découvre l’horreur au cours d’une ronde

C’était avant-hier aux environs de 00h que le drame a eu lieu dans la cour de l’établissement scolaire. Alors que le gardien sacrifie au rituel de la ronde et traque par la même occasion du regard les moindres mouvements suspects et autre présence d’intrus dans les coins et recoins de l’école, il aperçoit brusquement la silhouette d’un corps inerte et pendu à un arbre. Son sang fait un rapide tour. Beaucoup d’idées noires se bousculent dans sa tête. Il prend néanmoins son courage à deux mains et se dirige à pas de velours vers l’endroit en question. Mais, à peine arrivé, il manque de s’arracher le cuir chevelu lorsqu’il découvre le corps sans vie. Il recule brusquement, pousse un cri d’horreur étouffé et alerte le directeur de l’école. Qui active le délégué de quartier.

Des effets personnels du défunt étudiant de l’Uvs

Informés, les hommes du commissaire de police Mame Arona Ba se rendent toutes affaires cessantes sur les lieux et constatent les faits. Le défunt portait un sac à dos de couleur noire et dans lequel se trouvaient ses effets personnels. Notamment deux cartes Gab Ecobank, une carte d’étudiant de l’Uvs, unétui à lunettes, un boubou marocain communément appelé «Jellabah» et une carte nationale d’identité. Après un examen visuel, les flics n’ont découvert aucune trace de lutte, ni de violence encore moins de blessures apparentes sur le corps sans vie. Ce qui écarte en filigrane la thèse du meurtre déguisé, mais privilégie sur la même lancée celle du suicide par pendaison. Même si l’on ne dispose pas encore des conclusions du certificat de genre de mort de nature à percer le voile de mystère de la découverte macabre dans l’école.

Le corps évacué pour autopsie, une enquête ouverte

Le corps sans vie de l’étudiant de l’Uvs a été acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec par les sapeurs pour les besoins d’une autopsie. Une enquête a été ouverte par la police.

Vieux Père NDIAYE

Les mots glaçants de la lettre posthume désignant le papa comme le seul responsable du suicide

Après le constat d’usage du corps sans vie de l’étudiant de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), les policiers ont eu la présence d’esprit de fouiller son téléphone portable, histoire de reconstituer ses derniers instants de vie, mais surtout essayer de connaître le mobile de l’acte du suicidé. Un geste qui se révélera fructueux. Car, après exploitation du cellulaire du défunt, les policiers tombent des nues lorsqu’ils découvrent dans le statut WatshApp de celui-ci un message aux allures de lettre posthume. Une missive dans laquelle il fait ses adieux, demande pardon à tout le monde et désigne son papa comme étant le seul et unique responsable de son acte suicidaire.Voici en intégralité la lettre posthume dont nous avons pu nous procurer une copie capture d’écran du statut wathsApp du téléphone : «si je décide de mettre fin à ma vie, c’est que je ne suis pas du tout stable chez moi. Et le seul responsable n’est personne d’autre que mon père. Oui mon père que je n’estime pas du tout. Un père qui n’est pas mon idole ; un père qui se fiche de la peine de ses enfants ; un père qui ne voit que son intérêt personnel ; un père qui n’aime pas la mère de ses enfants. De par ce petit texte, je demande pardon à tous les gens à qui j’ai peut-être causé de la peine, qui ont souffert à cause de moi. Durant toute ma vie, j’ai regretté de venir au monde. La vie qui est si belle. La vie où tout le monde veut en profiter. La vie où chacun aimerait vivre longtemps voir ses enfants et petits-enfants».

V. P. NDIAYE

LES ECHOS

You may also like

Leave a Comment