Inculpé pour trois viols présumés, faillite de son entreprise Wari : La descente aux enfers de l’homme d’affaires franco-Sénégalais, Kabirou Mbodje ?

by amadou

L’homme d’affaires franco-sénégalais Kabirou Mbodje, PDG de Wari traverse-t-il les pires moments de sa vie ? Tout porterait à le croire avec les dernières informations faisant état de son inculpation à Paris pour trois cas de viol présumés. Une affaire qui intervient quelques années après la faillite de son entreprise Wari et ses démêlés avec la justice sénégalaise.

Les temps de gloire…

Né à Lyon en France le 25 Juin 1964, l’homme d’affaires franco-sénégalais est titulaire d’un bac C, d’un diplôme d’ingénieur en télécommunications français et d’un MBA américain.

En 2008, Kabirou Mbodje et son groupe d’associés à savoir Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tague, créent Wari (qui signifie « argent » en bambara, une langue d’Afrique de l’ouest), une plateforme digitale de services pour le grand public qui propose les transferts d’argent, le paiement de services, produits, cela après plusieurs années passées dans les affaires. En 2015 l’entreprise se lance dans la création des Points Relais Wari. Ainsi un réseau de milliers de boutiques relais qui permet d’élargir sa gamme de services et d’assurer une couverture géographique optimale est installé au Sénégal et un peu partout dans la sous-région Afrique.

À cette époque, l’entreprise décompte près de 212 millions d’utilisateurs et gère 1 million de transactions quotidiennement à travers un tissu commercial étendu dans 62 pays. En mai 2019, l’entreprise signe des partenariats avec WhatsApp et Mara Phones. Wari devient très vite incontournable. Quelque temps après, la collaboration tourne mal entre le PDG et ses associés. Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tague accusent Kabirou Mbodje d’abus de confiance et d’augmentation illégale de capitaux. Ce dernier obtiendra gain de cause, en première instance. Mais, l’affaire a été renvoyée en deuxième instance et la charge d’abus de confiance pèse toujours contre le patron de Wari.

Tout cela n’empêche pas Wari de tracer son sillon, en essayant de se diversifier et d’innover. Le groupe s’engage sur plusieurs fronts : recharge téléphonique, paiement de factures, porte-monnaie électronique, services divers. L’Afrique reste la cible principale mais le groupe voit grand et s’installe dans d’autres continents. Dix ans après sa création, le groupe revendique sa présence dans 62 pays du monde et effectue plus d’un million de transactions chaque jour. L’entreprise dit employer 348 salariés, sans compter les 18.000 agents indépendants qui construisent le réseau.

La descente aux enfers…

En février 2017, Wari annonce l’achat de Tigo, le deuxième opérateur de téléphonie au Sénégal, pour 80 milliards de F CFA. Mais l’affaire capote, finalement même si Kabirou Mbodje avait bénéficié des faveurs des autorités sénégalaises, notamment le président de la République, Macky Sall, qui l’avait ouvertement soutenu pour avoir même pris un décret pour acter la cession de Tigo à Wari. Cependant, Kabirou n’a pas pu mobiliser la somme réclamée par les dirigeants de Tigo, et ces derniers ont cassé le contrat de cession. Un ratage qui semble être l’élément déclencheur du déclin de Wari. Car depuis lors, les choses se sont détériorées pour l’entreprise qui va tomber plus tard en faillite.

En Août 2021, l’étau se resserre davantage autour de Wari. La société de transfert d’argent en faillite a été condamnée, le 27 mai 2021, par le juge des référés du tribunal hors classe de Dakar, qui a déclaré exécutoire, sur le territoire de la République du Sénégal, le jugement n°693 du 25 août 2021 rendu par la première Chambre Tribunal du Commerce de Bamako. Un jugement qui faisait suite à une procédure intentée par la Banque Atlantique. Dans leur verdict, les juges avaient condamné Wari à payer 885,423 millions de FCfa à l’établissement bancaire. Au-delà, de la question inhérente à la culture de l’entreprise, la communication personnelle de Kabirou Mbodje a toujours été jugée catastrophique. Son image écornée par de nombreuses affaires extra-professionnelles, dont certaines encore pendantes en justice.

Les cas répétitifs de viol présumé et les démons avec la justice…

En Mars 2017, l’homme d’affaires franco-sénégalais est accusé de viol sur sa nièce à Dakar. Une affaire qui avait été réglée à l’amiable. L’homme Franco-sénégalais quitte le Sénégal pour s’établir en France où il sera inculpé depuis hier pour trois viols présumés. En effet, le directeur général de la plateforme numérique internationale âgé de 58 ans est accusé de viol par trois femmes âgées respectivement de 24 ans, 22 ans et 23 ans.

Après son inculpation par la justice française, un autre dossier aurait été déposé par une autre dame toujours pour des faits similaires, (viol). D’après nos informations cette affaire risque cette fois-ci de mal tourner pour l’homme d’affaires franco-sénégalais, car des langues commencent à se délier et d’autres plaintes pourraient encore s’ajouter aux dossiers pendants déjà devant le juge pour les cas similaires de (viol) présumés. D’où notre interrogation : Kabirou Mbodje amorcerait-il véritablement la descente aux enfers ? Les prochains jours nous édifieront…

DAKARACTU

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