AFFAIRE DU VIOL PRESUME DU FILS DE CHEIKH YERIM SECK: La Cour suprême accorde la liberté d’office à Souleymane Sidy Seck

by amadou

Ce sont certainement les associations féministes qui vont se tirer les cheveux. Hier, la Cour suprême a mis en liberté d’office Souleymane Sidy Seck. Le fils de Cheikh Yérim Seck a «été sauvé» par l’article 187 du code de procédure pénale. Selon la chambre criminelle de la haute juridiction,la Chambre d’accusation a eu tort de se prononcer hors délai sur la mise en liberté provisoire du garçon.

En juin dernier, l’affaire Souleymane Sidy Seck avait soulevé et provoqué l’ire des associations féministes. Le fils de Cheikh Yérim Seck était accusé par une fille de 15 ans de l’avoir violée. Ce que le jeune garçon de 19 ans avait nié totalement. Après près de 9 mois de détention préventive, Souleymane Sidy Seck est mis en liberté d’office par la chambre criminelle de la Cour suprême. Selon les juges de la haute juridiction, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Thiès a eu tort de statuer hors les délais. En fait, lorsque Souleymane Sidy Seck avait déposé sa requête aux fins de mise en liberté provisoire, le juge d’instruction de Mbour avait rejeté la demande au motif que le requérant n’a pas fait élection de domicile à la maison d’arrêt de Rebeuss, conformément à la loi. Les avocats de la défense ayant fait appel le 30 novembre, la Cour d’appel avait jusqu’au 30 décembre pour se prononcer puisque la loi donne 30 jours dans le cas d’espèce et il s’agit de délais francs. La juridiction de recours a examiné le dossier le 29 décembre mais n’a pas rendu sa décision le même jour ; elle a renvoyé le délibéré au 5 janvier.
Pour la Cour suprême, la Chambre d’accusation s’est prononcée en dehors du délai fixé par les textes. Du coup, c’est à tort qu’elle a décidé de confirmer le juge au-delà du 30 décembre. Par conséquent, la Chambre criminelle de la Cour suprême a mis en liberté d’office Souleymane Sidy Seck.
Pour rappel, le fils de Cheikh Yérim Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 29 juin dernier, pour des faits de viol, détournement de mineure et collecte illicite de données. Si la fille soutient que le garçon avec qui elle est dans le même établissement l’a forcée pour abuser sexuellement d’elle, ce dernier dégage en touche. Souleymane Sidy Seck dit n’avoir jamais abusé d’elle. Des éléments sonores et des vidéos seraient produits qui laisseraient le doute quant au non consentement de la fille. Mais rien n’est sûr. S’agissant d’ailleurs de la question du consentement, cela pourrait faire l’objet d’un débat juridique étant donné l’âge de la fille. Quoi qu’il en soit, l’enquête se poursuit et le juge sera probablement édifié au terme de son instruction.
Alassane DRAME

LES ECHOS

You may also like

Leave a Comment