Dakar, le 31 mai 2025 — Dans un appel public aussi audacieux que nécessaire, Abdoul Wahab NIANG, fondateur du mouvement politique Jëmbët, ancien porte parole du parti ARC de Anta Babacar, a interpellé ce vendredi l’État du Sénégal pour qu’il subventionne au moins 50% du coût du transport en commun des élèves scolarisés dans le public.
“L’école gratuite ne peut pas coûter si cher à ceux qui y croient encore”, a-t-il déclaré lors d’une déclaration tenue à Dakar. “Ce ne sont pas les frais d’inscription qui découragent les parents pauvres. Ce sont les 500 francs CFA de transport par jour. Ce sont les 10 000 francs par mois pour que l’enfant puisse seulement aller apprendre.”
Une mesure de justice sociale
Pour Abdoul Wahab NIANG, cette subvention n’est pas un luxe, mais une mesure de justice sociale. “Nous devons comprendre une chose simple : ce pays est à deux doigts de créer une génération d’exclus, non pas parce que l’école est inaccessible, mais parce qu’elle est éloignée”, a-t-il martelé. “Combien d’enfants abandonnent les cours parce que leurs parents doivent choisir entre le petit-déjeuner et le ticket de car rapide ?”
Une proposition économiquement viable
L’homme politique, engagé dans l’agriculture et acteur de terrain, propose que cette subvention soit intégrée dans une enveloppe budgétaire spéciale dédiée à la mobilité scolaire des enfants issus des milieux modestes. Selon lui, “en ciblant les bénéficiaires et en collaborant avec les collectivités locales et les syndicats de transport, l’État peut cofinancer ces trajets sans déséquilibrer les finances publiques.”
“Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement : chaque enfant qui atteint le lycée au lieu de traîner dans la rue, c’est une économie pour le système judiciaire, c’est un gain pour le pays”, a-t-il insisté.
Un combat pour l’égalité réelle
Au-delà de la mesure technique, NIANG inscrit cette revendication dans une vision plus large : réduire les inégalités territoriales et sociales en matière d’éducation.
“Si l’État veut restaurer la confiance entre la jeunesse et la République, qu’il commence par leur garantir l’accès physique à l’école.”
Une interpellation qui fait écho
Cette déclaration s’inscrit dans une série de propositions politiques portées par le mouvement Jëmbët, qui appelle à un réalignement des priorités budgétaires autour des véritables urgences nationales : l’éducation, la souveraineté alimentaire, et la justice territoriale.