Le président Bassirou Diomaye Faye effectuera sa première sortie étrangère, ce jeudi en Mauritanie. Le chef de l’État sera accompagné Bassirou Diomaye Faye a choisi d’effectuer son premier déplacement à l’étranger en Mauritanie.
Des sources officielles à Nouakchott ont confirmé à « Jeune Afrique » que le nouveau chef de l’État sénégalais arrivera le 18 avril à 10 h 30 et repartira le soir même. Ce dernier sera accompagné d’une forte délégation, composée notamment des ministres Yacine Fall (Intégration africaine), Malick Ndiaye (Infrastructures), Birame Soulèye Diop (Énergie, Pétrole et Mines) ou encore Fatou Diouf (Pêche). Le Premier ministre Ousmane Sonko ne devrait pas les accompagner.
Cette visite de travail est perçue comme étant très « symbolique », en raison des liens qui unissent les deux pays. Lors de son séjour, Bassirou Diomaye Faye s’entretiendra avec son homologue et président de l’Union africaine (UA) Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qu’il a rencontré à l’occasion de son investiture à Dakar, le 2 avril. Quelques jours avant, les deux hommes, qui ne se connaissaient pas, avaient eu l’occasion d’échanger par téléphone, a ajouté le magazine panafricain.
Celui-ci révèle qu’à Nouakchott, ils aborderont plusieurs grands dossiers essentiellement liés à la coopération bilatérale, à commencer par le gisement partagé de l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA). En campagne, le candidat de l’ex-Pastef avait annoncé son intention de renégocier les contrats signés avec les opérateurs étrangers, une promesse qui semble difficile à concrétiser, ces accords ayant été conclus avant l’arrivée au pouvoir des deux dirigeants. « Ils sont sur la même longueur d’onde, les choses sont gérées de la manière la plus transparente et rigoureuse possible », assure à « Jeune Afrique » un membre du premier cercle de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ce dernier et Bassirou Diomaye Faye pourront, en revanche, décider de discuter avec le Britannique BP des coûts de retard de l’exploitation – laquelle est désormais prévue pour novembre prochain – qui ont triplé depuis l’avant-Covid. Il y a plusieurs mois, le Sénégal et la Mauritanie ont demandé un audit à ce sujet. La même source d’indiquer, en fin, que les deux chefs d’État évoqueront le volet sécuritaire et la menace terroriste. Selon les autorités mauritaniennes, des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), pourchassés par l’armée malienne au nord du Mali, se sont repositionnés dans le Sud, aux environs de la ville de Kayes, aux portes du Sénégal et de la Mauritanie.