20 ANS APRÈS SA DISPARITION Les restes du corps de Mouhamed Sow retrouvés dans une forêt

by amadou

Disparu un soir du 16 mai 2001, Mouhamed Sow n’a plus été revu par ses proches malgré les nombreuses recherches. 20 ans plus tard, des restes de son corps sont retrouvés par un passant dans une forêt en Italie. Même si une enquête avait été ouverte et ses deux patrons jugés, il est quasi impossible d’arrêter le ou les auteurs du crime.

20 ans, c’est le temps qu’il a fallu pour que le corps ou plutôt les restes du corps de Mouhamed Sow soient retrouvés. Une histoire qui est surréaliste.

Qui était Mohamed Sow ?

Probablement peu se souviennent de lui. Sa disparition de Verbania remonte à il y a vingt ans. Il est arrivé en Italie en 1998 et a presque immédiatement commencé à travailler dans une entreprise de nettoyage de métaux appartenant à Rocco Fedele et Domenico Rettura, deux entrepreneurs calabrais. Le 16 mai 2001, Sow disparaît. Du jour au lendemain, plus aucune trace de cet ouvrier sénégalais. Pourtant, le silence n’est pas tombé sur l’affaire. En effet, les deux propriétaires de l’entreprise se sont retrouvés en procès. Mais ils ont alors été acquittés : en fait tant le corps que les preuves qu’un meurtre avait été commis manquaient.
Vingt ans plus tard, le tournant : un passant dans une forêt d’Oleggio Castello a vu quelque chose d’étrange dans la végétation, il s’est approché, puis il a alerté la police. Ce «quelque chose d’étrange» était des restes humains. Les compétences des experts du laboratoire d’anthropologie et d’odontologie médico-légale de l’Université de Milan ont été nécessaires pour élucider le mystère : ces ossements sont de Mohamed Sow, l’ouvrier décédé il y a vingt ans. Voici pourtant le paradoxe : les enquêtes ne peuvent être rouvertes, car les deux seuls accusés de sa mort, Rocco Fedele et Domenico Rettura, ont déjà été définitivement acquittés.
Et cela ne peut arriver qu’en Italie, compte tenu du principe «ne bis in idem» qui établit qu’un individu ne peut être jugé deux fois pour le même crime s’il a atteint le troisième degré de jugement. Et c’est précisément pour ce principe que l’affaire de la mort de Mohamed Sow restera en suspens.

Khadidjatou DIAKHATE

LES ECHOS

You may also like

Leave a Comment