Ousmane Sonko : Nous ne sommes pas un paradis fiscal. Nous ne sommes pas également un pays qui surtaxe.

by amadou

Dakar, 12 juin (APS) – Les entreprises sénégalaises, africaines ou internationales ne sont pas soumises à plus de pressions fiscales au Sénégal qu’ailleurs dans le monde, a déclaré jeudi à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko, assurant que l’Etat travaille à créer les conditions de sécurité de l’investissement.

‘’Je ne pense pas que le Sénégal soumette les entreprises qui investissent sur son sol, qu’elles soient des entreprises sénégalaises, africaines ou internationales, à plus de pression fiscale qu’ailleurs dans le monde. Cela n’existe pas’’, a-t-il dit.

Le chef du gouvernement répondait à l’interpellation d’une journaliste portant sur le renforcement des relations économiques, les audits lancés dans différents secteurs et les redressements fiscaux de certaines entreprises.

Selon lui, ‘’dans le passé, une certaine perception [faisait croire qu’on] pouvait venir investir dans nos pays, engranger les gains les plus importants et repartir tranquillement sans honorer ses obligations’’.

Il considère que ces mauvaises pratiques étaient facilitées à l’époque par les complicités internes, les mauvais comportements dans les administrations, mais également des autorités politiques.

‘’Il faut que nous puissions tous nous entendre que, en tout cas ici au Sénégal, cela est révolu. Nous avons un cadre fiscal qui est le même que partout dans le monde, qui n’est pas répressif, mais qui n’est pas également très permissif’’, a argué le Premier ministre sénégalais.

Ousmane Sonko se dit étonné de voir que ces réformes identiques à celles opérées ailleurs dans le monde puissent constituer des entraves à l’investissement au Sénégal.

‘’Nous ne sommes pas un paradis fiscal. Nous ne sommes pas également un pays qui surtaxe. Nous avons une fiscalité normée, normale, qui répond aux meilleurs standards internationaux. Cette fiscalité s’applique uniformément que l’on soit Sénégalais, Japonais, Congolais, Allemand… Il n’y a pas de discrimination’’, a-t-il dit.

M. Sonko a rassuré que les procédures entamées vont dans le sens de rendre le pays plus attractif à l’investissement.

‘’La législation fiscale continue à s’appliquer à ceux qui veulent investir au Sénégal. Nous travaillons à renforcer l’attractivité du pays. Nous sommes en train de réformer tous les codes. Le code des investissements, le code minier, le code pétrolier, le code des impôts, le code des douanes. Pratiquement, tous les codes sont en chantier pour les rendre attractifs sans pour autant être permissifs’’, a-t-il indiqué.

Il a en outre ajouté que le gouvernement travaille à mettre l’investisseur dans un cadre sécurité à tous points de vue.

‘’Nous créons les conditions de la sécurité de l’investissement dans ce pays. Sécurité juridique mais également sécurité tout court pour que l’investisseur puisse se sentir à l’aise quand il est au Sénégal. C’est ça le rôle de l’Etat. Ce que l’on attend en retour de ces investisseurs, c’est qu’ils puissent respecter les règles, les lois de ce pays, qu’ils puissent travailler, investir, créer des emplois, payer des impôts’’, a-t-il défendu.

Il est d’avis que toutes les parties doivent s’entendre sur ces préalables pour éviter tout malentendu sur ce sujet.

‘’Si on est tous d’accord sur ce schéma, il n’y aura pas de problème mais si les gens considèrent qu’ils peuvent venir en Afrique continuer à pomper les ressources naturelles, gagner des marchés surfacturés sans payer des impôts, voire importer des ouvriers alors qu’on a ici suffisamment de bras pour travailler. Cela est révolu également. Nous ne pouvons pas l’accepter’’, a prévenu Ousmane Sonko.

‘’Le chantage de l’investissement contre l’aveuglement fiscal ne marchera pas au Sénégal’’, a notamment averti le chef du gouvernement sénégalais.

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