Offense au chef de l’Etat : 3 mois de prison ferme requis contre Moustapha Diakhaté

by amadou

Le représentant du parquet vient de requérir six mois, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200.000 FCFA contre Moustapha Diakhaté. Attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour offense au chef de l’État et offense à des personnes exerçant, en tout ou partie, les prérogatives du président de la République, l’ancien député a intégralement reconnu la paternité des propos incriminés.

Appelé à la barre à 9 h 43, vêtu d’un boubou noir, il a déplié des bouts de papier qu’il a précautionneusement posés sur la table. Puis, religieusement, il a tendu l’oreille :

« D’ailleurs sakh, ma gui guiss ben photo bouniouy ré, kou kholé niniouy dokhé nga khamni khamouniou protocole. Ci protocole de la République, il y a le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Ils ne doivent pas être à la même hauteur et rire en public. Ay gougnafier naniou. »

Après cette lecture, le prévenu a expliqué qu’il n’a fait que chanter l’hymne de la République, « pour qu’on ne la colassardisse pas. Un gougnafier, c’est quelqu’un qui ignore ce qu’il fait. Un président de la République peut se tromper. Il faut donner du respect au Président de la République. J’avais honte devant les policiers. Je ne pensais pas qu’on allait me poursuivre pour cela. »

M. Diakhaté a ensuite refusé de répondre aux questions du parquet, lequel a rappelé que gougnafier signifie : bon à rien, rustre, goujat.

L’audience se poursuit avec les plaidoiries de la défense, constituée de quatre anciens ministres : Mes El Hadji Diouf, El Hadji Amadou Sall, Oumar Youm et Antoine Mbengue.

Hadja Diaw GAYE

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