Justice : Tahirou Sarr au cœur d’une nouvelle affaire de plus de 100 milliards FCFA

by amadou

Déjà placé sous mandat de dépôt par le Collège des juges d’instruction du Parquet financier pour escroquerie sur les deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur 91 milliards FCFA, l’homme d’affaires Tahirou Sarr est désormais cité dans une autre affaire explosive.

Selon L’Observateur de ce jeudi 15 mai 2025, son nom apparaît dans le dossier des neuf (9) Certificats Nominatifs d’Obligation (CNO) émis pour un montant global de 100,29 milliards FCFA, évoqué dans le dernier référé de la Cour des comptes couvrant la période 2019-2024.

Poursuivi également pour association de malfaiteurs en bande organisée, Tahirou Sarr devait comparaître devant la Chambre d’accusation financière le mardi 14 mai, dans le cadre d’une audience portant sur la saisie de ses biens. L’audience a toutefois été reportée au mercredi 21 mai, à la demande de ses avocats.

Des transactions opaques

D’après le journal, ces titres avaient pour objet le paiement de la dette l’État du Sénégal à l’égard de Sofico, la société Tahirou Sarr. L’affaire se décline en trois opérations distinctes : une première, d’un montant de 20 milliards de FCFA, effectué le 8 septembre 2023 ; une deuxième de 45,10 milliards de FCFA réalisée à la date du 28 décembre 2023.

Enfin, une troisième, de 35.19 milliards de FCFA, à la date 28 février 2024

Mais les magistrats de la Cour des comptes s’interrogent sur la légitimité et la traçabilité de ces paiements. L’une des opérations celle de 45 milliards FCFA aurait été justifiée par un marché de fourniture d’équipements au ministère de l’Environnement.

Ce contrat est soupçonné d’être lié à une précédente affaire d’armement très controversée, impliquant le Nigérien Aboubakar Hima, alias Petit Boubé, qui avait fait scandale en octobre 2022.

Quant à la dernière tranche de 35,19 milliards FCFA, elle aurait servi à la titrisation de diverses créances de Coris Bank. Là encore, le manque de transparence sur les bénéficiaires et les documents justificatifs soulève de nombreuses zones d’ombre.

Face à ces incohérences et à l’opacité qui entoure ces transactions financières, la Cour des comptes a saisi le ministère de la Justice pour l’ouverture d’une enquête judiciaire.

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