La campagne gratuite d’immatriculation des motos a permis d’enrôler près de 150 000 dossiers, dont 124 248 validés. Un bond significatif comparé aux chiffres de 2024.
Cent quarante-neuf mille quarante-huit dossiers ont été enrôlés, dont 124 248 validés, dans le cadre de la campagne d’immatriculation gratuite des véhicules à deux roues, a révélé, vendredi, le directeur général des transports routiers, Valdiodio Ndiaye.
‘’Après cinq mois de campagne menée entre le 6 janvier et le 23 mai 2025, 149 048 dossiers ont été enrôlés dont 124 248 validés, contre 18 600 dossiers validés pour toute l’année 2024’’, a informé M. Ndiaye, lors d’un point de presse organisé à Diamniadio.
Il a rappelé que cette campagne d’immatriculation a été lancée en réponse à la hausse des accidents de la circulation et avec pour objectif de renforcer la prévention, la sécurité routière et même la sécurité publique.
La campagne d’immatriculation gratuite des véhicules à deux-roues, initialement prévue du 13 décembre 2024 au 13 mars 2025, a été prorogée jusqu’au 25 mai 2025.
Elle vise à ‘’améliorer la traçabilité des véhicules en facilitant leur identification en cas de vol ou d’accident’’ et à ‘’renforcer la réglementation en encourageant les usagers à respecter les règles de sécurité routière’’.
Il s’est aussi agi de ‘’sensibiliser les citoyens pour une prise de conscience des risques et responsabilités liés à l’usage des deux-roues et simplifier les contrôles en permettant aux forces de défense et de sécurité d’assurer plus efficacement les vérifications sur le terrain’’.
— 24 698 dossiers rejetés depuis le début de la campagne d’immatriculation —
Le directeur des transports routiers souligne que 24 698 dossiers ont été rejetés depuis le début de cette campagne. Le nombre de rejets représente 17% des dossiers traités.
Il a indiqué que ces rejets concernent des dossiers incomplets ou sont dus à des incohérences dans les pièces fournies ou à des situations de non-conformité.
Il a précisé aussi que les régions de Ziguinchor, Kaolack et Fatick se distinguent nettement avec des taux de validation supérieurs à 95%, traduisant, selon lui, un “bon encadrement” et une “implication forte” des autorités locales, sous la coordination des gouverneurs et des préfets.
Des régions comme Saint-Louis (65%), Matam (73%) ou encore Diourbel et Sédhiou (74%) présentent, en revanche, des taux de validation plus faibles.
La région de Dakar enregistre un taux de validation de 87% avec un nombre de rejets moyen de 3 057 dossiers. ‘’Ce chiffre appelle à une réflexion sur l’organisation, la simplification et l’assistance aux usagers’’, estime le directeur général des transports routiers.
Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens propose un certain nombre de mesures pour ‘’anticiper sur une situation de rush à la date de fin de l’opération le 25 mai’’. Parmi celles-ci figure la délivrance d’un certificat de dépôt provisoire valable trois mois pour les usagers ayant un dossier en instance de traitement.
Il propose également un ‘’assouplissement des contrôles sur la période et l’acceptation du certificat de dépôt sur la période, en collaboration étroite avec le ministère de l’Intérieur’’, ainsi que le ‘’lancement d’offres de formation pour l’accès au permis de conduire pour les associations de motos et des facilitations pour l’accès aux casques’’.
Le ministère invite donc tous les propriétaires dont les véhicules deux-roues ne sont pas encore immatriculés à se rendre ‘’immédiatement’’ dans les services compétents pour accomplir les formalités nécessaires.
Il précise qu’à compter du 25 mai 2025, toute moto non immatriculée sera considérée comme étant en infraction et fera l’objet de sanctions immédiates, incluant des amendes et son immobilisation par les forces de défense et de sécurité.