La romance a coûté cher à Ndèye Astou , gérante d’une agence de transfert d’argent, et à son compagnon Souleymane , cadre à l’université Alioune Diop de Bambey. Reconnus coupables ce jeudi par le tribunal des flagrants délits de Diourbel d’abus de confiance et de complicité, ils ont été condamnés à six mois d’emprisonnement ferme et devront verser solidairement dix millions de francs CFA en dommages et intérêts à Abdou , l’employeur de Ndèye Astou .
L’histoire a pris une tournure dramatique le 20 avril dernier. Ndèye Astou , éprise de Souleymane – responsable du service des transferts au campus universitaire de Bambey et qui lui avait promis de la prendre comme seconde épouse – effectuait régulièrement des dépôts et transferts sur son compte. Ce jour-là, elle a constaté qu’il manquait plus de six millions de francs CFA dans les caisses qu’elle gérait. Accompagnée de sa mère, elle a tenté un règlement à l’amiable.
Cependant, Abdou a découvert que le montant réel du déficit dépassait les dix millions de francs CFA, contredisant les premières allégations de son employée. Il a alors porté plainte, menant à l’arrestation des deux amoureux.
Devant le juge Saliou , Ndèye Astou a reconnu les faits. Souleymane , quant à lui, a nié en bloc, allant même jusqu’à contester sa liaison avec elle. Néanmoins, il a admis avoir été impliqué dans une procédure similaire avec une autre gérante d’une institution financière.
Par le biais de son avocat, Me Assane Dioma , Abdou a réclamé onze millions de francs CFA pour l’intégralité du préjudice subi. Le procureur Farba Niowi avait requis deux ans de prison dont un ferme contre Ndèye Astou pour abus de confiance, et deux ans dont six mois ferme contre Souleymane pour complicité d’abus de confiance par instigation.
Malgré les plaidoiries de leurs conseils, Maîtres Serigne Diongue et Cheikh Ngom, qui avaient demandé la relaxe ou, à titre subsidiaire, une application clémente de la loi, le tribunal a maintenu sa décision, reconnaissant les deux prévenus coupables.
DAKARACTU