Joal, 4 juillet 2025 – Une opération menée par l’antenne de Saly de la Division Nationale de Lutte contre le Trafic de Migrants et Pratiques Assimilées (DNLT) a permis l’interpellation d’une femme de nationalité étrangère pour association de malfaiteurs et traite des personnes. Cette arrestation marque une étape importante dans la lutte contre l’exploitation sexuelle dans la région.
L’opération fait suite à la mise à disposition, le 1er juillet dernier, d’une femme par la DNLT de Kédougou. Cette dernière a déclaré avoir été exploitée sexuellement pendant plusieurs mois par une compatriote résidant à Joal, dans le quartier Caritas. Elle affirme avoir finalement recouvré sa liberté à Kédougou, où elle exerce désormais la prostitution de manière indépendante, après avoir payé la somme de 2 500 000 FCFA à son ancienne exploitante.
Selon son témoignage, plusieurs jeunes femmes seraient encore sous l’emprise de cette femme, qui organiserait un réseau d’exploitation sexuelle. Elle a accepté de coopérer avec les enquêteurs en fournissant l’adresse exacte du domicile suspect, où trois jeunes filles nigérianes auraient été logées et exploitées.
L’enquête de la DNLT, déclenchée à la suite de ces révélations, a permis de localiser un site d’exploitation présumé à Joal. Une opération de terrain a été rapidement organisée, aboutissant à l’arrestation de la principale suspecte et à la mise en sécurité de trois jeunes Nigérianes, présumées victimes de traite.
Les premiers éléments de l’enquête, notamment les témoignages et les flux financiers analysés, mettent en lumière un système structuré d’exploitation sexuelle. Les gains générés par ces activités illégales s’élèveraient à plus de 3,9 millions FCFA, dont une partie a été transférée via un compte Mobile Money. Une réquisition judiciaire a d’ailleurs été adressée à la plateforme concernée pour le blocage de ce compte, qui contient plus de 1,4 million FCFA.
La mise en cause a été conduite, ce jeudi 4 juillet à 9h00, devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Mbour. L’enquête se poursuit afin de démanteler tout le réseau et d’identifier d’éventuels complices.



