Le directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, n’a pas tardé à réagir à sa condamnation par la cour d’appel de Dakar, prononcée ce mardi 6 mai, dans l’affaire l’opposant à l’ancien directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), Cheikh Oumar Anne. Le journaliste, condamné pour diffamation avec Mody Niang, conteste l’impartialité du procès et évoque une « haine viscérale » de certains magistrats.
Dans une publication sur son compte X visité par Senego, Pape Alé Niang affirme ne pas être surpris par le verdict, rappelant un épisode marquant lors de l’audience : « Un juge, vieux par l’âge, m’avait interpellé : “Tu as vu Ousmane Sonko, il sortait des informations confidentielles, il a fini par être radié de l’administration”. J’ai été interloqué », écrit-il, avant de conclure avec ironie que le même Sonko est aujourd’hui Premier ministre, chef de l’administration dont il avait été écarté.
Selon lui, cette remarque hors contexte révèle des préjugés tenaces au sein de la magistrature, avec des motivations politiques sous-jacentes : « Certains magistrats nourrissent une haine tenace contre Sonko, qui n’avait pourtant rien à voir avec le dossier », déplore-t-il.
Pape Alé Niang et Mody Niang ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et à verser chacun 5 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Cheikh Oumar Anne, reconnu diffamé dans le cadre des révélations contenues dans le livre « Scandale au cœur de la République : le dossier du Coud ». L’ouvrage dénonçait des malversations présumées au sein du COUD, à l’époque dirigé par Anne.
Malgré cette décision judiciaire, Pape Alé Niang reste droit dans ses bottes : « Alhamdoulilah. Never give up. » Un message clair, empreint de résilience, qui laisse entrevoir d’éventuelles suites judiciaires ou médiatiques.
SENEGO