CAMBRIOLAGE À MAIN ARMÉE MANQUE A DIAMAGUENE SICAP MBAO: Un commando de huit braqueurs encagoulés attaque une maison d’un riche commerçant, tire à tout va et blesse deux habitants par balle

by amadou

La maison d’un riche commerçant répondant au nom de Mamadou Samba Niang a été la cible d’un redoutable gang de huit braqueurs en série, armés puis encagoulés. Ces derniers ont débarqué en commando sur les lieux, à bord deux véhicules 4×4 aux vitres teintées. Mais, après avoir raté leur coup, ils ont tiré des coups de feu à tout bout de champ et blessé par balle deux habitants dont le neveu du balèze homme d’affaires en question.

Plusieurs coups de feu ont été tirés sur des habitants au quartier Abdou Ndiaye de la commune de Diamaguène Sicap Mbao, où le braquage à main armée de la maison d’un riche commerçant par une bande de huit gangsters a failli virer au carnage.

Les assaillants quadrillent le secteur, d’autres tentent de défoncer la porte de la maison du commerçant

Il est 3h du matin dimanche 27 mars dernier lorsque deux véhicules de type 4×4 aux vitres teintées font irruption dans le quartier endormi. Ils localisent la maison du commerçant et s’immobilisent net dans un endroit discret. Aussitôt, des hommes, armés et encagoulés, sautent des bagnoles aux plaques d’immatriculation dissimulées avec une couche noirâtre. Ils échangent par le geste et se positionnent aux quatre coins donnant sur la concession de l’homme d’affaires. Certains exhibent alors leurs armes à feu, surveillent du regard les abords et traquent les éventuelles apparitions inopinées d’individus. D’autres récupèrent par contre leur arsenal de braquage dans leurs véhicules d’opération et tentent de défoncer le grand portail de la maison. Ils cognent avec fracas et insistance dans le but de faire sauter les verrous de sûreté de la bâtisse.

L’épouse du commerçant alerte, celui-ci évoque l’agitation de ses moutons de race et se rendort

Alertée par les coups de métal répétés, la première épouse du commerçant Mamadou Samba Niang bondit de son lit et retient son souffle. Elle se dirige à pas feutrés vers la porte de sa chambre conjugale et tend l’oreille. Mais, vu que le vacarme devient persistant, elle tambourine à la porte de sa coépouse se trouvant au deuxième étage de la maison, où dort son mari, et alerte celui-ci. Mais, l’époux dédramatise, rassure son épouse et évoque les coups de corne de son troupeau de vingtaine de moutons de race, qui se trouve sur la terrasse. Le bruit devient davantage assourdissant.

Il se réveille en sursaut, regarde l’enclos et vérifie au balcon, un des braqueurs ouvre le feu

L’épouse en question panique et relance en catastrophe son mari. Qui jette un coup d’œil dans l’enclos des bêtes et se dirige vers le balcon pour vérifier. Mais, à peine pointe-t-il le bout du nez, il tombe sur un homme encagoulé, qui tente de passer par la façade de la concession à étages pour accéder au balcon. Le commerçant prend peur et interpelle sur un ton ferme le quidam. Mais, ce dernier voit rouge, dégaine brusquement son arme (pistolet automatique (Pa) de type Mac 50) de calibre 9 mm et tire un coup de feu dans la direction de son interpellant. Il ouvre le feu plusieurs fois et continue sa montée vers le balcon du bâtiment à étages.

Il se barricade avec sa famille et appelle au secours, son neveu défie le gang et reçoit une balle

L’homme d’affaires hurle de toutes ses forces, court dans tous les sens de la terrasse et demande aux membres de sa famille de se barricader vite dans les chambres respectives. Sa première épouse s’avance vers le balcon et tente d’identifier l’intrus armé. Mais, le mari se dresse sur son chemin et la repousse. Il pousse sans cesse des cris d’orfraie et appelle au secours du voisinage. Un de ses neveux nommé Abou Sarr, alias Abou Yah, domicilié à côté, se précipite au dehors et tombe sur les véhicules des malfaiteurs. Qui l’interpellent et lui demandent de rester en dehors de ça. Mais, Abou Yah fait la sourde oreille et se dirige à pas décidés vers le domicile de son oncle pour voler à son secours. Les gangsters s’emportent et ouvrent le feu sur le jeune homme. Qui reçoit la balle de fusil à plomb au bras, crie de douleur et court se planquer. Il se relève, malgré tout, blesse un des bandits et casse le pare-brise d’un des véhicules avec un coupe-coupe.

Un des gangsters reçoit une brique sur la tête, tombe, se cogne la tronche et s’évanouit

Un autre voisin du commerçant nommé Sellou Diallo se retrouve dans le champ de tirs des gangsters et prend du plomb dans la jambe. Il se traîne avec le membre ensanglanté jusqu’à un endroit discret et rase les murs pour éviter d’être encore la cible des coups de feu répétés. Un membre de la famille de l’homme d’affaires se pointe sur la terrasse, aperçoit le malfrat montant malgré tout vers le balcon de la concession, et lui assène un violent coup de brique sur la tête. Celui-ci accuse soudain le coup de projectile et se cogne avec violence la tronche contre les fondations d’une maison au moment de sa brutale chute. Il tombe aussitôt dans les vapes. Ses camarades de gang continuent de tirer à tout bout de champ, renoncent au cambriolage et sautent en vitesse dans leurs deux véhicules 4×4.

Les malfaiteurs croient que leur acolyte est mort, l’abandonnent et tirent encore pour se dégager

Les voisins affluent vers les lieux et tentent par tous les moyens de bloquer les assaillants. Qui ripostent encore par des coups de feu à l’aveuglette, démarrent en trombe et quittent précipitamment les lieux. Mais, vu que leur acolyte nommé Fily Sané, alias Philip, manque à l’appel, ils retournent aussitôt sur les lieux et tirent encore, histoire de tenir en respect les habitants. Ils constatent cependant l’inertie de leur compère et lâchent ceci : «Kaay leen nu dem, Boy Diola deena Ndlr : On y va, les gars ! Boy Diola est mort». Ils embarquent à nouveau et ouvrent le feu dans le but d’empêcher les habitants de les suivre.

Un des braqueurs déféré, hier, les incriminations visées, les sept membres du gang recherchés

Informés, les hommes du lieutenant Salla Niang du poste de police de Sicap Mbao arrivent d’urgence sur les lieux et trouvent le malchanceux braqueur, sauvagement lynché et abandonné dans un piteux état par la foule. Ils l’embarquent et le conduisent à l’hôpital pour des soins médicaux intensifs. Après une garde à vue prolongée de 96 heures, Fily Sané, alias Phillip, a été déféré, hier, au parquet du Tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye pour association de malfaiteurs, tentative de vol avec effraction commis la nuit avec usage d’armes à feu en réunion et moyen de locomotion, coups et blessures volontaires (Cbv) par arme à feu ayant entraîné des incapacités temporaires de travail (Itt) de 21 jours. Les sept autres membres du gang sont activement recherchés.

Vieux Père NDIAYE

LES ECHOS

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