MEDINA : Le commissaire El Hadji Aly Sow et ses agents frôlent la mort dans un accident routier, aucune égratignure sur le présumé faussaire, le mystique agité

by amadou

Ce fut à la limite un miracle si le commissaire de police du 4ème arrondissement de la Médina, El Hadji Aly Sow et quelques-uns de ses agents de terrain ont pu sortir indemnes malgré des blessures corporelles d’un violent accident de la circulation routière. Les policiers procédaient à une opération de saisie de faux billets de banque et de billets noirs au domicile d’un présumé faux monnayeur.

L’affaire de la grosse saisie de faux billets de banque et de billets noirs a failli coûter la vie au commissaire de police du 4ème arrondissement de la Médina, El Hadji Aly Sow, et quelques-uns de ses agents de terrain opérant en civil et communément appelés éléments de la brigade de recherche.Tout a commencé mercredi dernier lorsque les flics lancent une opération de sécurisation dans leur secteur de compétence et fouillent de fond en comble les différents endroits chauds des milieux interlopes de la localité. Soudain, ils tombent sur un véhicule de type 4×4 de marque Hyundai Tucson et décident de contrôler la bagnole. Ils immobilisent net le véhicule, se présentent devant le conducteur et réclament les pièces de la voiture. Celui-ci s’exécute sans broncher. Mais, dotés d’un flair de chat, les agents promènent le regard sur la carrosserie de la caisse, tournent tout autour et demandent au chauffeur d’ouvrir la malle arrière pour une vérification.
Le chauffeur ouvre la malle. Divine surprise ! Les flics en civil tombent sur un sachet en plastique de couleur jaune, y jettent un regard et découvrent une importante quantité de billets noirs. Ils soumettent à un sommaire interrogatoire le chauffeur. Qui panique et s’emmêle les pinceaux dans ses réponses tirées par les cheveux. Les agents l’embarquent et le conduisent avec la bagnole contenant les billets en question comme pièce à conviction au commissariat pour les faits incriminés.

Le faux monnayeur dit à son épouse dans leur langue de jeter les faux billets restants, le chef de poste alerte

Une fois au commissariat, le mis en cause téléphone aussitôt à son épouse et lui demande en pulaar de se débarrasser en toute vitesse du stock de faux billets et autres billets noirs dans la maison. Il enchaîne dans un débit saccadé, lui indique l’emplacement de la niche à faux billets dans la concession et lui demande de passer par la fenêtre car la porte est verrouillée. Le chef de poste du jour au commissariat – qui se trouve à côté – entend toute la conversation téléphonique, bondit de son siège, débarque dans le bureau de leur chef de service et lui rapporte tout.

Il fait errer les policiers à Liberté 6 pour permettre à son épouse d’accomplir la sale besogne

Commissaire Sow manque de s’arracher le cuir chevelu, sort en catastrophe de son bureau et ordonne la conduite immédiate du mis en cause interpellé à son domicile pour une perquisition. Il embarque en vitesse dans un véhicule avec quelques agents de terrain ainsi que le présumé faussaire et prend la direction de la maison de celui-ci. Mais, en cours de route, ils peinent à retrouver la maison du vieil homme qui les fait errer dans les rues de Liberté 6. Tantôt, il leur demande de bifurquer sur la gauche, tantôt il leur dit de prendre une autre rue ; une manière de gagner du temps et de permettre aux membres de sa famille de faire disparaître l’impressionnant stock de faux billets de banque et autres billets noirs constituant des preuves matérielles irréfutables.

Un camion percute le véhicule des flics, aucune égratignure sur le présumé faussaire, le mystique agité

Pendant que les policiers et le mis en cause errent dans Liberté 6, un camion roulant à vive allure déboule d’une ruelle et fonce droit sur leur véhicule, qui manœuvre et peine à dégager la chaussée. Le choc devient alors inévitable. Le gros porteur surprend la voiture par-derrière et la cogne avec violence. L’arrière de la bagnole est vite transformé en un amas de ferraille. Mais, Commissaire Sow et ses hommes se retrouvent tous avec des blessures corporelles, excepté le présumé faussaire qui n’a eu aucune égratignure sur le corps. «Le commissaire et ses agents l’ont échappé belle. Ils auraient tous perdu la vie dans l’accident s’ils n’étaient pas dans la même voiture avec le mis en cause, qui est mystiquement dangereux et blindé», soufflent nos sources.

Le commissaire et ses hommes débarquent avec leurs blessures chez le mis en cause, sa famille ruse

Alertés par téléphone, les agents du bureau des accidents au Commissariat central de Dakar arrivent sur les lieux et procèdent au constat de l’accident corporel de la circulation routière. Mais, déterminés à saisir les faux billets restants, le commissaire de police et ses hommes traînent avec leurs blessures corporelles, sautent dans un autre véhicule avec le faussaire et débarquent à son domicile. Mais, à leur arrivée, ils trouvent des membres de la famille du mis en cause qui s’emploient à défoncer la porte d’une chambre. Interpellés, ces derniers leur indiquent une autre pièce de la maison où se trouverait l’impressionnant stock de faux billets de banque. Mais, un des agents de police se rend vite compte du coup de bluff et alerte le chef de service. «Le stock de faux billets se trouve plutôt dans la pièce qu’ils sont en train de défoncer», signale le flic.

Bataille rangée entre policiers et parents du faussaire, la Sûreté urbaine en mission commando de renfort

Les policiers reviennent sur leurs pas et tentent de jeter un coup d’œil dans la pièce. Les membres de la famille du vieil homme s’y opposent de toutes leurs forces et envoient promener les limiers. Une violente bataille rangée éclate dans la maison. Mais, face à la supériorité numérique, les flics opèrent un repli stratégique, maintiennent tout de même l’étau autour de la bande de malfaiteurs et sollicitent d’urgence un renfort auprès de Poker 2, appelé aussi chef de la Sûreté urbaine (Su) de Dakar. Celui-ci active ses hommes, qui débarquent en mission commando sur les lieux, neutralisent les assaillants et les jettent dans la fourgonnette de police.

Le matériel de fabrique de faux billets et de billets noirs saisi dans la pièce contenant le gros stock

Une perquisition de la pièce a permis aux policiers de mettre la main sur 3000 faux billets de 100 euros et 2700 faux billets de 5000 francs. Ce qui ferait au total à près 330 millions de francs Cfa. S’y ajoutent des billets noirs coupés en 100 et 50 euros. Tout le matériel de fabrication de faux billets et de billets noirs aurait été aussi saisi. L’enquête suit son cours.

Vieux Père NDIAYE

LES ECHOS

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